Le Louvre fermé à cause des pickpockets
Le musée n'a pas pu ouvrir ce matin. Les agents de la surveillance ont exercé leur droit de retrait pour manifester leur exaspération devant les bandes qui s'attaquent eux autant qu'aux touristes.
Le Louvre est resté fermé mercredi. Lors de la réunion mensuelle des agents de la direction de l'accueil, de la surveillance et des ventes, ce matin, deux cents d'entre eux ont décidé d'exercer leur droit de retrait pour manifester leur exaspération devant les vols organisés l'intérieur du musée par des bandes de pickpockets. Agés de moins de 26 ans, ceux-ci s'introduisent dans les murs en profitant de la gratuité. Ils dévalisent sans faire de détail les visiteurs (dix millions cette année) et les agents de surveillance.
Les bandes incriminées sont les fléaux des lieux touristiques et des stations de métro qui les desservent. Notre-Dame de Paris, le quartier de l'Opéra avec les grands magasins, la tour Eiffel... sont victimes eux aussi de ce genre de bandes organisées. Au château de Versailles, on se félicite de ne pas les connaître encore.
Le phénomène n'est pas nouveau. La direction du Louvre, qui rappelle l'importance prioritaire accordée cette question, est passée l'offensive depuis l'été. Elle travaille en coopération étroite avec l'ensemble des services de police. Une première réunion avec le parquet de Paris a eu lieu en septembre, avant un dépôt de plainte auprès du procureur de la République en décembre 2012.
Au 1er mai, un renforcement de la signalétique en langue étrangère, notamment en coréen, japonais et chinois va être installé in situ. De même, une procédure de dépôt de plainte simplifiée sera applicable. «Nous travaillons aussi avec les consulats de ces pays pour déceler les comportements usuels de leurs concitoyens qui pourraient les rendre ici spécialement vulnérables», indique la direction de la communication du Louvre. Sont stigmatisées les liasses de billets dépassant de la poche arrière qu'on sort ostensiblement pour les y remettre (...)